Biarritz. Mon amour
Je me réveille au dessous des nuages blancs.
De ma fenêtre, l’océan hypnose les sensibles.
Le ciel bleu m’enveloppe doucement.
Au loin, les montagnes protègent les invisibles.
Au fil des heures, les éclaircies muent du rose au safran,
Les vagues apprennent que tout est possible.
A vif. Tu glisses. A sueur. Tu vibres.
Amour bleu, je redeviens enfant.
La pluie constante réveille les vieilles cicatrices
L’odeur pensive pénètre ma chair
Dehors, l’orage dénoue la douleur de jadis
Dedans, je vois l’avenir plus claire.
Le vent fredonne les sombres humeurs.
Un bruit de larme passe comme un éclair.
Paisiblement, je revis. Je ressens à chaque heure.
Une émotion. Une liberté sans malheur.
A l’inverse des grandes villes, rien ne sert de courir.
Rien ne sert d’aller vite. Il n’est jamais trop tard.
Le soir, les ruelles me ramènent toujours au même bar où je ris.
Celui où je retrouve des vagabonds comme moi qui croient au hasard.
Biarritz mon amour, je ne pars plus.
Pourtant, rien ne me ressemble dans cette ville blanche.
Du rire aux larmes, je ne te quitterai plus.
De mon île à ta côte renaît un coeur étanche.
Virginie Lentulus.
Pictures by Sebastien Zanella.