The Papers Doors : Justin Tyson redéfinit le jazz spectral du futur

Justin Tyson, batteur prodige de la scène jazz contemporaine, s’émancipe de ses prestigieuses collaborations pour livrer The Paper Doors, son premier album solo. Fusionnant jazz, hip-hop expérimental et textures minimalistes, il ouvre les portes d’un univers sonore audacieux et immersif. Véritable manifeste rythmique, cet album s’impose déjà comme une œuvre incontournable de 2025, révélant toute la sensibilité et la virtuosité d’un percussionniste hors pair.

Album cover, “The Paper Doors” Justin Tyson

Justin Tyson est l’un des batteurs les plus talentueux et innovants de la scène jazz contemporaine. Après des années de collaborations avec des géants du Jazz comme Herbie Hancock, Terrace Martin, Esperanza Spalding, Thundercat, et Robert Glasper – avec qui il a remporté un Grammy Award pour Black Radio III – il s’impose enfin sous son propre nom. Avec The Paper Doors, un premier album solo de 21 titres sorti le 28 février 2025, Tyson franchit une nouvelle étape dans sa carrière déjà impressionnante. Ce disque dévoile un univers musical unique, où la précision rythmique se mêle à une créativité sans limites.

Justin Tyson éclate les frontières musicales

Né à Grand Rapids, dans le Michigan, et grandi à Indianapolis, dans l’Indiana, Justin Tyson commence à jouer de la batterie dès l’âge de trois ans et n’a cessé depuis de perfectionner son art. Ancien élève du Berklee College of Music, il est décrit par Drummerworld comme un « maître du rythme et de l’hybridation des genres ». Reconnu pour sa fluidité à naviguer entre différents styles musicaux, Tyson repousse encore une fois les limites avec The Paper Doors. Cet album fusionne avec brio le jazz, le hip-hop expérimental et la musique d’ambiance, offrant des paysages sonores à la fois éthérés et incisifs. Une œuvre qui évoque la profondeur de J Dilla tout en s’imposant comme une pièce maîtresse du jazz contemporain.

Son inspiration

Cet album est une réflexion sur les lieux – des espaces physiques et psychiques qui nous définissent. Le titre, The Paper Doors, renvoie à ces seuils symboliques entre différents mondes, ces portes fragiles et malléables qui peuvent mener à une reconnexion avec soi-même ou nous forcer à sortir de notre zone de confort. L’album comporteest une traversée de ces seuils, où chaque morceau (21 tracks au total) devient une invitation à une forme d’introspection. À travers des rythmes complexes et des harmonies inattendues, Tyson nous pousse à reconsidérer nos rapports à l’environnement, à la mémoire et à l’identité.

The Paper Doors se distingue également par ses collaborations, dont celle d’Esperanza Spalding, qui infuse ses voix subtiles et aériennes, et élève The Paper Doors au-delà du simple projet musical : il devient une expérience multisensorielle, où la musique, la voix et le silence se mélangent pour créer une atmosphère d’une rare intensité. Tyson transcende les genres avec une aisance naturelle, transformant chaque morceau en un voyage sensoriel et une exploration de soi.

Du jazz à l’au-delà

Ce n’est pas juste un album de plus dans le paysage jazz : c’est un manifeste. Un cri de liberté, un appel à la réinvention de la musique, une invitation à comprendre comment les lieux – tant intérieurs qu’extérieurs – peuvent redéfinir qui nous sommes. À travers The Paper Doors, Justin Tyson prouve que le jazz n’est pas qu’une question de tradition ou d’histoire, mais un terrain de jeu infini où chaque note de clavier, chaque nappe, chaque silence peut se réinventer.



Son dernier interview avec NPR Music



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