
Souvent, pour avancer serein,
Il faut laisser un peu de soi,
Derrière l’ombre d’un ancien chemin,
Partir sans crainte, tendre les bras.
Ce qui inspire et fait grandir
Est parfois source de tourments,
Les souvenirs cessent de nourrir,
Quand ils nous consument lentement.
À vous, blessures, peurs passées,
Anomalies, regards absents,
À vous, les chaînes programmées,
Je pars, je trace, je me rends.
J’ai fui vers une ville inconnue,
Sans repère, sans attache aucune,
Loin des capitales disparues,
Je me suis offerte à l’infortune.
Mais l’air sauvage a tout chassé,
L’angoisse, les doutes et les regrets,
Et dans ses bras, j’ai retrouvé
Un souffle neuf, un cœur en paix.
La première nuit entre tes murs,
L’aube a caressé mon visage,
J’ai entendu le chant si pur
De la nature en héritage.
Moins de bruit, moins d’artifices,
Moins de vie sur un écran,
Mais un espace où tout existe,
Un vent qui danse infiniment.
Ton eau est sombre, froide et fière,
Un abîme où tout se tait,
Tes montagnes m’offrent une terre
Où l’envie de vivre renaît.
Il fallait tout faire basculer
Pour retrouver l’élan vital,
Je n’ai rien cherché ni forcé,
J’ai trouvé mon port d’escale.
Quand tombe la nuit, je sais aimer,
Sans retenue, sans demi-mot,
Enfin entière, enfin comblée,
Je redeviens moi, sans écho.
Virginie Lentulus
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